Le projet en co-enseignement entre arts plastiques et danse s’inspire de l’œuvre de Vincent Munier, photographe animalier reconnu pour son approche minimaliste et sa célébration de la nature sauvage. Ce travail interdisciplinaire invite les élèves à revisiter une œuvre de référence pour créer une fusion entre expression corporelle et création plastique. Inspiré par les estampes japonaises et l’art minimaliste, Munier capte la patience, le silence, et l’harmonie entre l’animal et son environnement, des éléments essentiels pour nourrir ce projet. Les élèves s’appuient notamment sur des textes comme "L’œil ne sait pas ce qu’il voit" ou "Les fruits immobiles". Ces écrits reflètent la quête de discrétion et la philosophie de l’attente, où l’observateur doit s’effacer pour percevoir l’essence du monde. Cette démarche se traduit dans la danse par des mouvements fluides et subtils, évoquant la patience et l’immobilité, tandis que les créations plastiques explorent les notions de camouflage, de textures et de lumière diffuse, emblématiques de l’esthétique de Munier. Le projet met également en lumière la liberté et la vitalité des animaux sauvages, comme le loup, décrit dans "Le loup est un loup pour l’ombre". Ce dernier incarne une vie "par-delà le bien et le mal", en résonance avec l’idée d’une nature instinctive et brute. Dans l’esprit de Joan Miró et Michelangelo Pistoletto, ce travail interdisciplinaire cherche à transmettre des germes d’inspiration. Il ne s’agit pas de figer la nature ou l’art, mais de créer un dialogue vivant entre les disciplines, pour offrir au public une rencontre renouvelée avec les œuvres. Ce projet, à la fois artistique et philosophique, explore l’harmonie entre l’homme, la nature et la création.