Ressource
Nous sommes dans les années 1960. Dans la ville de New York. Les États-Unis sont en guerre au Vietnam et beaucoup de jeunes manifestent leurs désaccords et refusent de participer à cette guerre non justifiée. Un mouvement de contestation "émerge et s'attaque à la consommation de masse, à la ségrégation raciale, au conformisme, au rapport homme-femme, à la guerre du Vietnam, ... Artistiquement depuis les années 50, le Pop Art continue d'influencer grandement les artistes. En effet il ne s'agit plus de montrer des choses extraordinaires sur scène, mais bien de montrer le quotidien et de plonger à l'intérieur du geste pur ou de l'objet banal. En 60, le mouvement de contestation donne naissance à une contre-culture, et beaucoup de gens décident de vivre en communauté. Les pratiques orientales fascinent et s'immiscent dans la vie quotidienne de nombreux jeunes.
Aux États-Unis, grâce notamment à une émission de télévision : American Bandstand, le rock est très popu aire, des amateurs dansent et se déchaînent le soir, tan dis que sur les scènes contemporaines, on recherche le point zéro du mouvement. C'est donc dans ce contexte que se retrouvent plusieurs jeunes artistes, peintres, danseurs et musiciens et qu'un vivier d'énergie créative apparaît et fonde le Judson Dance Theater. Les membres de ce groupe décident alors de se nom mer « performeurs » afin de marquer leur volonté de s'échapper des cases précises et rigides de la création. Parmi eux se trouvent : Trisha Brown, Yvonne Rainer et Steve Paxton, fortement influencés par Anna Halprin, et présents dans les classes de Robert Dunn (élève de Cunningham). Ils se regroupent et font des tentatives, cherchent, créent des « happenings », proposent des « concerts » à la Judson Church. Une partie des artistes présents au sein du Judson Dance Theater formera plus tard Le Grand Union
Steve Paxton se trouve aux carrefours de plusieurs influences et c'est ainsi que la Danse Contact Improvisa tion va naître de deux expérimentations menées par lui, lors d'une résidence du Grand Union
Dans la Petite Danse, le praticien se tient debout, simplement attentif à tous les petits ajustements du corps pour rester dans cette posture verticale. Cette pratique conduit à une recherche structurelle et une meilleure connaissance anatomique. Nancy Stark Smith témoigne : "La « soft class" avait lieu chaque matin à l'aube, et nous étions peu nombreux. Nous restions de bout à observer les perceptions dans le corps.»
Cette expérience a été menée avec un groupe de jeunes gymnastes principalement sur la question : qu'est-ce que ça fait de lancer deux forces l'une contre l'autre, en prenant conscience des notions de gravité et d'élan ? Cette expérience a conduit à la performance Magnesium 1972 qui est considérée comme le point de départ de la Danse Contact Improvisation. A l'intérieur de cette expérience, on peut observer l'influence de l'Aïkido, notamment dans les roulades asymétriques
Vous pouvez choisir ce lieu en fonction de sa luminosité, de sa douceur, de sa proximité avec une is sue de secours,... Alors cet endroit devient aussitôt votre endroit, et vous prenez le temps nécessaire de vous connecter à vous-même. Pour cela vous pouvez vous détendre, évacuer toute contrainte de votre quotidien, vous échauffer, activer la conscience de votre corps et de votre respiration.
Utiliser votre rituel du mouvement créé lors de la séance 1
Quelques lois qui régissent un jam
1- Être responsable de soi
2- Savoir dire non
3- Ne pas agripper
Cette invitation permet à l'explorateur de la Danse Contact Improvisation de se responsabiliser, qu'il soit novice ou expérimenté : il est en charge de ses mou vements, de son corps, et de sa prise de risque. Égale ment, c'est à lui d'indiquer à son ou ses partenaires ses limites physiques ou émotionnelles.
En tant que contacteur, cette règle permet de ne pas subir une situation, et nous donne la possibilité de modifier ce qui ne nous convient pas. Il arrive que l'on se sente contraint par une situation, par un partenaire, par une consigne. Savoir dire non, c'est choisir ce que l'on refuse et par conséquent ce que l'on accepte, c'est poser ses limites. (A l'inverse, c'est aussi accepter que quelqu'un nous dise non!).
Il y a plusieurs façons de dire non : avec le corps, avec le regard, avec la voix.
Si nous sommes responsables de notre corps, il est bon de laisser le partenaire responsable du sien, afin de le laisser libre d'aller au contact du sol et de se rattraper par lui-même. Parfois agripper veut dire contraindre. Également agripper implique l'usage en excès des mains à défaut de l'usage du corps entier. Le contact improvisation vise à réduire l'effort musculaire favorisant l'économie et l'équilibre des poids. Nous mettons tout de même une nuance à cette dernière « loi » : il est possible d'agripper lorsque l'on applique l'équilibre des poids dans un tiré (exemple : deux per sonnes se tenant par la main, le poignet et tendent vers l'extérieur
Le sol est notre premier partenaire. Nous déposons notre poids sur le sol, en acceptant la gravité, nous nous laissons porter. Nous pouvons aussi nous ancrer en lui pour nous élever, le repousser pour nous redresser.
Nous pouvons communiquer physiquement avec notre partenaire l'instant où nous sommes prêts à porter ou à nous laisser porter. Le poids se déverse alors d'un centre* à l'autre et nécessite un lâcher-prise qui nous permet d'accéder à une relation de confiance
Notre centre est profondément impliqué dans notre équilibre et nos portés. On peut faire naviguer notre attention de notre centre vers nos extrémités* ce qui nous permet d'explorer ce qui les relie, et d'apprécier les différentes qualités de contact que cela provoque
Lors du workshop avec Nancy Stark Smith et Mike Vargas à Rennes en 2015, nous avons joué un des principes de création répertoriés par Mike Vargas De petits papiers étaient disposés sur le sol, nous avons choisi chacun un papier et le mot inscrit devenait un élément d'inspiration pour notre jam.
« Je choisis le papier LIMITES
Au tout début, je commence à me poser des questions plutôt mentalement Je dois dire, j'essaie tout de même de trouver une voie d'accès vers le corpsmais c'est ma tête qui cherche, petit à petit alors que je me sens bloquée par le concept, je décide de laisser tomber le mot et de vivre ma jam sans limite. Tandis que l'improvise en DCI, parfois le mot ressurgit dans mon esprit, limite. DE mon expérience corporelle, des questions, des réflexions jaillissent, Suis je en train d'atteindre les limites de ma physicalité? Sur le sol je vois une ligne, qu'est ce que cela produit si je choisis de ne pas franchir cette ligne quoi qu 'il arrive et même si mon partenaire passe de l'autre coté? Qu'est ce qui délimite le fait de bouger de celui de danser? Et si j'essai de danser la DSI avec quelqu'un sans le toucher à la limite de la peau? OU se situe la limite de mon imagination? Comment je peux sortir de cet espace de danse et aller dans un espace imaginaire? Comment je décide la fin d'une danse? Comment je dessine la dernière limite de celle ci? Quelle est ma limite émotionnelle? Y'a t il des zones de mon corps qui ne peuvent pas être touchées? Quelles sont mes limites corporelles? Quelles sont les limites de cette pratique? Suis je ne train de me limiter quant à quelque chose que je souhaiterai faire?
Que ce soit les spirales au sol, ascendantes ou descendantes, celles-ci nous permettent de sentir bouger chacune de nos vertèbres, de nous déplacer aisément et sans effort. Lorsque deux colonnes vertébrales s'imbriquent et s'ajustent, une fluidité continue advient
Nous avons la possibilité d'initier les impulsions et de les suivre jusqu'au bout comme si nous surfions sur une vague en mouvement. La respiration, le rebond et la force d'inertie encouragent l'élan.
Nous pouvons voyager dans l'espace ensemble, inviter l'autre à aller quelque part, nous laisser porter à travers l'espace, et être conscients des directions, et des oppositions existantes à l'intérieur de notre corps et du duo: haut-bas, arrière-avant, gauche-droite
Cette fois-ci, je choisis : SOUFFLE
A nouveau le mot surgit dans mon esprit pendant ma danse. Puis, à un moment je traverse un « un endroit où rien ne semble vraiment m'intéresser... tel un désert. Et alors je réalise que j'ai ce mot avec moi, et je pense à revenir à mon souffle, écouter le souffle des autres, observer les mouvements de mon corps créés par ma respiration, sentir l'air sur ma peau, à l'intérieur de mon corps, passant par mon nez, mes poumons, mon sang, à travers tout mon être. Et tout cela m'aide à revenir à mon corps, à ma danse.
Aussi, à un moment la salle devient vraiment trop chaude, et j'ai besoin d'air, j'étouffe, je vais alors en dan sant ouvrir la porte, un peu plus tard je réalise que sans le savoir j'avais également tourné autour de la notion du souffle, en amenant de l'air dans la salle. »
Si je regarde ces deux expériences, je ressens trois mouvements différents dans mon rapport aux mots. Tout d'abord, un mouvement« point de départ», le mot agissant comme élément d'inspiration, m'accompagnant à traverser mes espaces vides. Un mouvement partant du mot vers le corps
Puis, un mouvement « pop up », c'est-à-dire au moment où je danse, une information naviguant de mon corps à mon esprit, et m'indiquant que ce que je vis a une relation avec le mot précédemment lu. Tandis que je suis dans le lâcher prise, un petit élan de conscience jaillit, un mouvement rapide comme une flèche partant du corps vers le mot.
Ensuite, un mouvement « rétroactif», une fois la danse finie, le mot ayant agit comme repère, et comme éveil de conscience à différents moments, je peux redérouler le chemin d'improvisation de ma danse, et cela m'aide à garder une MÉMOIRE de la danse.
Il n'est pas toujours évident de garder une mémoire de l'improvisation, car la conscience peut s'échapper facilement lorsqu'on s'autorise à lâcher prise, et que l'on suit le flux continu du mouvement. Le recours au mot m'a, à la fois, aidé à trouver l'inspiration, permis de conscientiser ma danse dans un moment d'élan spontané et offert la possibilité d'en garder une trace dans ma mémoire."
Un duo est un dialogue constant entre les corps, qui permet d'exprimer nos besoins, nos désirs, nos inspirations et aussi d'écouter l'histoire de l'autre. La joie naît d'une habilité à forger cette communication au-delà des mots.
L'inspiration est partout autour dans l'espace, les sons, les sensations et chez les autres. Nous pouvons imiter quelqu'un dans les détails de ses gestes ou juste extir per quelques éléments de sa danse et les développer à partir de là.
Rester en contact avec sa danse tout en écoutant l'autre est un challenge constant à la recherche d'un équilibre entre autonomie et dépendance. Se laisser libre d suivre son propre imaginaire, tout en se laissant inspirer par l'autre, nous aide à créer ensemble un réel échange
Je dois admettre qu'au début je n'ai pas eu un coup de cœur pour la Danse Contact Improvisation. Lors de mon premier voyage en Danse Contact Improvisation je me suis sentie vulnérable. Lorsque je danse si près d'un autre, je sens mon corps humain avec son im mense force et sa fragilité. Je me suis sentie débordée par toutes les sensations qui surgissent et par le fait de ne pas savoir ce que l'autre va faire ensuite. Cela m'a rendue vulnérable à tous les niveaux, au niveau de mon corps physique, de mon corps émotionnel, imaginaire et subtil. Qui suis-je ? Quelle est ma danse ? Quelles sont mes limites ? Qui est l'autre et que veut-il ?En même temps, la Danse Contact Improvisation m'a aussi rendue vraiment curieuse et enthousiaste à l'idée d'embarquer pour un voyage dansé avec d'autres. Cu rieuse de savoir ce qui sera exprimé ici dans cette danse avec l'autre ? Quel est ce dialogue et que va-t-on exprimer ? La Danse Contact Improvisation me met aussi en relation avec la joie d'entamer un voyage commun à tra vers les sensations provoquées par le contact physique
avec les autres.
Le plaisir est de réaliser qu'en Danse Contact Improvisation comme dans la vie, il n'y a pas de bon ou de mauvais voyage, ce ne sont que des voyages différents, des danses différentes, et c'est ce qui rend cette pratique si inspirante pour moi.J e suis très consciente que je peux raconter tout plein d'histoires différentes sur ce voyage en Danse Contact Improvisation. Et que l'histoire que je raconte main tenant sera différente de celle que je raconterai dans plusieurs années, ou de celle que j'aurais pu raconter il y a un an. C'est une histoire éphémère qui est reliée au point de vue que je porte actuellement sur la Danse Contact Improvisation et sur la vie.
J'espère que mon histoire vous fera réaliser encore et toujours que vous et moi, comme tous les autres êtres humains, faisons partie d'un voyage qui passe par des opportunités et des limites, à travers la confusion et
I' inspiration.Alors que tu t'apprêtes à lire mon histoire, je voudrais t'inviter à la lire avec tous tes sens : tes sensations cor porelles, tes émotions et ton imagination. Y a-t-il des choses qui résonnent avec ton histoire personnelle, y a-t-il des choses qui se déclenchent en toi ? Je souhaite rais que la lecture de mon histoire devienne une danse ensemble. Que cette histoire écrite devienne un dialogue entre toi et moi, où les mots et les phrases prennent un sens à travers toi lecteur.
Prendre conscience des différentes structures corporelles
- squelette, muscles, articulations, peau - fait jaillir des qualités de danse différentes
Ressentir et explorer les différents tonus de notre corps nous permet d'enrichir notre danse. Il est toujours possible de naviguer d'une danse très relax avec un tonus faible, vers une danse dynamique qui nous engage plus activement et plus énergétiquement.
Écouter et s'adapter à notre rythme personnel en cohérence avec nos mouvements nous ouvrent aux changements rythmiques qui traversent nos corps et l'espace
1. Confusion
J'ai apprécié mes premières rencontres avec la Danse
Contact Improvisation et en même temps je me sentais mal à l'aise. Je me souviens avoir été énervée quand soudainement quelqu'un venait danser avec moi et met tait tout son poids sur moi. J'ai ressenti de la résistance et je n'étais certainement pas (physiquement) préparée pour ça. Je me sentais confuse. Les gens roulant sur le sol ensemble : cela ne me semblait pas forcement intéressant et quand j'y participais, j'avais l'impression d'être écrasée entre le sol et l'autre (avec des hanches pleines de bleus). En même temps je me sentais aussi curieuse et attirée par cette pratique. Au fil des an nées, je découvre de nouvelles possibilités en dansant le Contact Improvisation. Mon appréciation de la pratique a grandi et j'ai commencé à l'aimer pour sa simplicité d'engagement physique, de jeu et d'exploration partagée.
2. La Découverte du Sol
La pratique de la Danse Contact Improvisation m'a lancée vers une recherche sur le mouvement en relation avec le sol et la gravité. J'ai exploré la douceur et le soutien (par opposition au sol dur), en roulant, en glissant et en poussant dans le sol. Je me rappelle comment la proposition d'imaginer le sol comme un matelas mou est devenue le point de départ d'une nouvelle façon de bouger et de me déplacer sur le sol, plus doucement, avec plus de fluidité (et moins de bleus sur les hanches). Je suis surprise de voir comment tous les conseils que
j'ai reçus, ajoutés à mon vocabulaire de mouvement ont
changé la façon dont je me connecte au sol. Le sol (la terre) est devenu mon ami et premier partenaire dans la danse
Être dans le moment présent et évoluer avec ce qui est en train de se passer, entraîne la danse vers des directions imprévisibles. Cela requiert un lâcher prise continu de nos attentes et d'un certain résultat.
Le toucher dans notre société n'est pas très courant. Un duo de contact peut conduire à tout type de relations au sein de la danse, un duo de danse maternel, un duo de jeu quasi-enfantin, ou un duo plus sensuel, etc. Il s'agit d'accepter que le moment du duo puisse éveiller des sentiments profonds, des émotions et des souvenirs personnels, puis de savoir fermer la parenthèse et trou ver une place pour les émotions déclenchées une fois la danse finie
Une Recherche Structurelle
Les Portés avec le centre*, le Chat*, le Body Surfing*
... sont des formes familières aux danseurs de Danse Contact Improvisation. Je dois admettre que ce n'était pas ma partie préférée des cours, mais cela m'a fait prendre conscience de la sensibilité de mon corps. C'est devenu une recherche continue pour trouver de nouveaux chemins de déplacement et de porté, tout en respectant les limites de mon corps. Toutes ces explorations ont contribué à me connecter plus profondément à la
structure de mon squelette.
J'ai souvent dit en blaguant que les danseurs de la Danse Contact Improvisation semblent toujours voir une chaise dans le mouvement et la posture des autres danseurs. Et qu'ils ne peuvent tout simplement pas résister à l'en vie de s'asseoir. J'ai donc commencé à penser en tant que chaise, à penser à la structure de mon corps... être comme une chaise... et en profiter
La Bienveillance Corporelle
Prendre soin de mon corps physique, émotionnel, imaginaire et mental est entrelacé à la façon dont je pratique, et j'enseigne maintenant la Danse Contact Improvisation. Prendre conscience de mes potentialités corporelles, de mes limites et de mes besoins et être capable de les communiquer clairement par le mouvement aux autres a été un défi pour moi. Souvent j'ai essayé de faire face à une certaine posture ou un certain poids de quelqu'un, juste pour réaliser une forme. Mais c'est Claire Fi/mon qui m'a expliqué l'importance de suivre ce qui semble délicieux. Désormais quand j'observe ou que j'imagine voir quelqu'un effectuer à tout prix une forme, comme une posture de chat, ou un porté précis, je leur dis que si ça ne leur semble pas délicieux ou aisé, qu'ils choisissent d'autres chemins.
Pour moi la Danse Contact Improvisation ne consiste pas à réaliser une forme ni à faire les mouvements les plus acrobatiques, mais à explorer les possibilités avec joie et
bienveillance.
Une Expression Unique
Au fil des années, j'ai réalisé que j'avais besoin de danser ma danse afin de créer une connexion plus profonde avec moi-même et avec les autres. Je devais rester en phase avec mes besoins, mes désirs, mon inspiration et les exprimer clairement à travers le mouvement. J'ai réalisé que danser ma danse ne signifiait pas que je serais déconnectée de l'autre ou que c'était une chose égoïste à faire. Au contraire, s'engager à danser ma danse créait une connexion plus profonde. Ainsi, plus je dansais ma danse, plus mes mouvements étaient clairement articulés. Et plus je me permettais de danser ma danse, plus les autres recevaient la même permission.
"Il n'y a pas de concurrence pour devenir votre propre vous pleinement exprimé." Claire Zammit (Evolving Wis dom, Feminine Power)
Une affirmation que j'ai utilisée pour articuler ce changement est: "Donner à chacun la permission de devenir son propre soi unique et imaginer avoir reçu cette même permission de la part des autres".
Ce changement est arrivé en relation avec l'étape précédente (Expression Unique). Je pensais en termes d'op position porter/être porté. Et j'avais une préférence pour ce dernier. J'avais besoin de rompre avec cette notion de donnant-donnant; que recevoir signifie que je doive donner quelque chose en retour et que donner signifie que quelqu'un me doive quelque chose. J'ai réalisé que lorsque je donne quelque chose, je reçois quelque chose en même temps. Je pouvais soit limiter mon point de vue à ce que je donnais, soit me concentrer sur ce que je recevais. Je ne dis pas ici que moi ou vous devriez faire des choses que vous n'aimez pas et ensuite vous concentrer sur ce que vous recevez. C'est plus comme danser votre danse et réaliser qu'une séparation claire entre donner et recevoir n'existe pas. Danser ensemble est simplement UNE danse qui se déroule.