Enseignement optionnel de la DANSE- PREMIERE & TERMINALE
Tableau 1 : qui je suis ?
Tableau 2 : qu’est ce que je fais face à une difficulté de la vie ?
Tableau 3 : moi et l’autre
Tableau 4 : l’autre et moi
Sous forme de scénette en duo et/ou groupe
Entre humanité et animalité... à vous de creuser le sujet.
Ce titre souhaite ouvrir à des questionnement sociétaux graves comme les enjeux écologiques, le partage des ressources, la situation de la terre et l'extinction de masse, la condition des femmes et des populations défavorisées ou migrantes, ce qui fait notre humanité, là où on la trouve où on la perd et la place de l'art dans cela...
« Je crois que l'art est la seule forme d'activité par laquelle l'homme en tant que tel se manifeste comme véritable individu. Par elle seule, il peut dépasser le stade animal, parce que l'art est un débouché sur des régions où ne domine ni le temps, ni l'espace. »
Marcel DUCHAMP
Mais aujourd'hui de quel côté se trouve l'humanité quand les humains détruisent l'ensemble des autres êtres vivants et se considèrent entre eux comme des objets à utiliser...
Le travail corporel et plastique pourra ainsi prendre conscience de l'importance de la matérialité, de la sensibilité et de la sensualité dans la création, la place du corps (de l'artiste et du spectateur sera ainsi explicitement recentrée comme essentielle s'opposant à la perte de relations et de présence liée tant au covid qu'au numérique.
L’animalité est ici métaphore, métamorphose, qui relie imaginaire incorporé, transformation du corps dansant et genèse d’une danse singulière. Imiter un animal serait du registre de la comparaison et du mime, où la référence doit être signifiée. À sa différence, l’imaginaire de l’animal qui nous intéresse intervient en amont d’une volonté de signifier, comme image sensorielle et symbolique susceptible de générer un état de corps nouveau et une motricité inédite, chaque fois différents. Indépendamment d’une recherche de lisibilité, on devient un être hybride, singulier, ni soi, ni l’animal éprouvé, expérience d’une altérité reliée pourtant aux expérimentations et aux remémorations les plus intimes. L’imaginaire se déploie pour réactiver des mémoires, dépayser les sensations, en (re)découvrir de peu connues ou en inventer de nouvelles, inscrire des musicalités inédites, et plus prosaïquement sortir des références et connotations habituelles pour s’étonner soi-même.
Travailler sur l’animal permet d’explorer des paramètres fondamentaux de la danse: poids, énergies, impulsions, rythmes, etc., de devenir plus conscient-e de la pesanteur, des appuis au sol, du jeu de fibres musculaires peu exploitées. Le simple fait de jouer – à comprendre dans le sens du ludique et de l’écart modulable – avec ces paramètres, transforme le corps habituel en corps dansant. Se vivant animal, il expérimente d’autres énergies, d’autres rythmes vitaux (respiration, pulsations cardiaques), des contraintes morphologiques ou mécaniques nouvelles ; il crée des motricités, des musicalités, des combinaisons physiques. L’expérience imaginaire de l’animal permet d’échapper aux schémas moteurs engrammés, donc, d’une certaine façon, à l’anatomie, et de traverser des états et des façons de se mouvoir encore inconnus. La qualité du mouvement et sa précision trouveront leur origine dans les perceptions mêmes, et non dans la représentation que l’on se fait du mouvement ou de ce qu'il donne à voir : devenir invertébré-e n’est pas donner l’illusion d’être dépourvu-e de squelette, donner une amibe ou une anémone de mer à voir, mais explorer un état de corps et de perception qui
génère une danse particulière. Pour le regard extérieur, celle-ci pourra demeurer tout à fait abstraite, mais n’en sera pas moins marquée d’une qualité singulière, étrange sans doute. On peut aussi inventer son animal, multiplier articulations ou les palpes, devenir luminescent-e, respirer avec la peau, ... La peau, les muscles, les articulations deviennent poreux à une sensation à la fois intérieure et extérieure. On s’inscrit dans de nouveaux ressentis, de nouvelles formes et de nouveaux rythmes, pour les moduler, les orchestrer, dans un constant va-et-vient entre la perception suscitée par l’image, l’état du corps qui se crée et modifie en retour l’image. C’est dans l’espace des sens et du sens ainsi ouvert que le mouvement devient poétique.
Se créer en s’inventant, et en inventant une danse singulière, c’est aussi découvrir l’étendue et la profondeur de sa propre capacité de métamorphose, donc de son être même. La métaphore animale est bien davantage qu’une méthode de création, il y va de l’identité, d’une recherche identitaire. Recherche intime, constamment reliée à une dimension collective d’altérité – devenir autre – et à une dimension d’universalité, comme toute référence à la Nature et aussi par la dimension culturelle symbolique de chaque l’animal. Elle est surtout jouissance, jouissance sensorielle procurée par l’expérimentation d’un autre corps ; et jouissance d’échapper, dans l’instant de la sensation, aux contraintes tant biologiques que sociales : la métamorphose animale est bien souvent porteuse d’une dimension transgressive.
Questionnaire à remplir :
CONTEXTE
Quel est le contexte historique et culturel de la pièce ?
Quels éléments biographiques avez-vous sur l’auteur ?
Quelles indications sur le thème ? le sujet ?
L’ESPACE SCENIQUE
L’espace du spectacle correspond-il à l’espace scénique ?
Est-il global ou morcelé ?
Comment les danseurs occupent-ils l’espace ? (Centré dans un périmètre bien défini ou au contraire appropriation de la totalité de l’espace).
LE DECOR
Que représente le décor ?
Quelles sont les matières utilisées ?
L’espace est-il totalement approprié par le décor ?
Appartient-il à une époque ?
LES COSTUMES
Quelles sont les couleurs dominantes ?
Il y a-t-il des accessoires ?
Font-ils partie intégrante de la scénographie ?
Font-ils partie intégrante de la chorégraphie (aisance des mouvements) ?
LE VOCABULAIRE GESTUEL
Quels rapports y a-t-il entre les interprètes (de force, amicale, amoureux…)
Y a-t-il des contacts ? des regards ?
Vitesse d’exécution des mouvements ?
Flux ?
Mouvements épurés ou non ?
LA LUMIERE
Quelles sont les couleurs dominantes (plutôt chaudes ou froides) ?
Met-elle en évidence le décor ? Les artistes ? Pourquoi ?
Quelles ambiances, le metteur en scène et le chorégraphe ont-ils voulu créer ?
LE SON
Quel genre de musique accompagne la pièce ?
La musique est-elle jouée en direct ?
Est ce une piste sonore enregistrée ?
Une piste originale créée pour les besoins du spectacle ?
En résumé :
Quelles émotions avez-vous ressenti ?
Qu’avez-vous retenu de l’atmosphère générale de la pièce ?
Qu’est-ce qui vous a le plus marqué dans ce spectacle ?
A rendre:
- recherche documentaire
- choix d'espace
- choix musique et traitement du temps
- choix d'écriture
- choix de formes corporelles
- choix de démarche de création
- choix de scénographie