PRATIQUE - "Ma Giselle"

Enseignement de spécialité danse - classe de première

"Ma Giselle"



S'approprier une œuvre de référence

Séquence d'apprentissage

Proposer sa version de Giselle implique de faire des choix parmi toutes les composantes de la démarche de création.


Définition

Transposition : Reproduction d’une situation ou d’une condition dans un autre contexte

Relecture : dans le champ artistique c’est une approche de proximité avec la forme initiale il s’agit de reconnaître l’essence de l’œuvre et ses fondements

Reprise : c’est un morceau existant et qu’un autre interprète que son créateur au sens interprète original rejoue, ce terme induit l’idée de permanence de renouvellement, de continuité ou de rupture par rapport à l’essence même de l’œuvre

Détournement : la pratique du détournement engendre diversion, dérivation, décalage… par rapport à l’œuvre originale pour tendre vers une nouvelle œuvre, exemple garder le même vocabulaire en changeant l’intention. Un détournement affirme un parti prix : artistique, poétique, politique, humoristique, ironique, esthétique, conceptuel.

Questionnement :

De quelle manière vais je m'emparer de l’œuvre, quelle partie vais je traiter?

Quelles sont les caractéristiques de mon personnage?

Quels vont être mes choix dans les composantes du mouvement?

Comment vais je traiter ce thème et pourquoi?

A vous de composer:

Construire votre "Giselle"


A rendre:

- recherche documentaire

- choix d'espace

- choix musique et traitement du temps

- choix d'écriture

- choix de formes corporelles

- choix de démarche de création

- choix de scénographie

Exemple de travaux
Creuser le sujet...

De quelle Giselle parle t'on?

Bien différente entre la Giselle du début du 1er acte, insouciante et ne souhaitant que danser, celle de la fin du 1er acte morte de chagrin et de trahison, celle du début du 2eme acte, fantôme éthéré et vengeur ou celle de la fin du 2eme acte, qui sauve et pardonne par amour...

Les états d'âme de Giselle en fonction de l'évolution de la piéce 

Giselle 1842 1er acte

Giselle 1842 2eme acte (milieu)

Giselle 1842 2eme acte fin

Giselle Mats'EK 1er acte 

Giselle Mats'EK 1er acte fin

Giselle Mats'EK 2eme acte fin

Construire le pas de deux de Giselle

Giselle, Pas de Deux, Mats Ek

Giselle, Pas de Deux, Infra

Giselle, Pas de Deux, 1842

Activité 1

Intervention de Léonie MBaki - Autour du Krump

Biographie

Découverte du Krump à l’Adolescence

Léonie M’Naki a rencontré le Krump durant son adolescence, une période clé de découverte et d’expérimentation. Cette danse urbaine a eu un impact profond sur sa vie, devenant un élément essentiel de son parcours artistique et personnel.

Engagement dans la Culture Krump

Son implication dans le monde du Krump s’est avérée diversifiée et significative. Organisatrice d’événements, compétitrice à l’échelle mondiale, conférencière, animatrice d’ateliers, et participante à des créations artistiques, elle s’est élevée comme une figure marquante du Krump. Son influence s’étend à travers son rôle polyvalent au sein de cette forme d’expression énergique.

Origine et Étymologie du Krump


Signification de l’Acronyme «Krump»

L’acronyme Krump, «Kingdom Radically Uplifted Mighty Praise», reflète la notion d’élévation et d’éloge puissant d’un royaume. Cette définition souligne l’aspect dynamique et l’expression puissante présente dans la danse, reflétant un élan de louange et d’élévation.


Contexte de Naissance du Krump

Le Krump a vu le jour dans les quartiers défavorisés de Los Angeles. Ce contexte social et économique, marqué par des tensions, des conflits, et des défis, a été le terreau fertile où cette forme d’expression s’est développée, offrant une voie de sortie constructive pour la jeunesse locale.

Léonie MBAKI

Caractéristiques et Signification du Krump


Nature Non Violente du Krump

Bien que les mouvements du Krump puissent sembler agressifs, cette danse demeure non violente. Les expressions de colère et de rage qui se manifestent ne sont pas des prémisses à un conflit physique entre les danseurs. Au contraire, le Krump canalise ces émotions pour exprimer la «vie» d’une manière puissante mais non destructrice.

Libération Émotionnelle et Énergie Explosive

Le Krump se caractérise par des mouvements rapides, une énergie débordante et des expressions intenses. Les danseurs utilisent cette forme d’art comme un moyen de libérer des émotions fortes, unissant ainsi une apparence extérieure intense à une intention créative positive.

Cinématographie et Visibilité du Krump

Notoriété Acquise par le Krump

Le Krump a gagné en visibilité par le biais de différentes productions cinématographiques et médiatiques. Des documents comme le célèbre documentaire «Rize» de David LaChapelle en 2005 ont aidé à propulser le Krump sur la scène internationale. La présence du Krump dans des clips musicaux, des films, et des productions artistiques majeures ont contribué à sa reconnaissance et à sa diffusion auprès du grand public.

Activité 2

Intervention de Sophie Boursier - Compagnie Phase, autour de la pièce chorégraphique "Sophia"

« C’est lors de mon séjour en Allemagne, en 2013, que je fais une des rencontres artistiques majeures de mon existence : celle de la musique électronique. Ma fascination pour ce genre musical fut totale, ce fut une évidence, un bouleversement. En boite de nuit, concert ou festival, la rythmique répétitive de la techno me connecte à la dimension la plus organique de mon corps physique, c’est une expérience transcendantale.

Les créations chorégraphiques de la Compagnie Phase ont toutes été créées autour de la musique électronique. "SOPHIA" est le premier solo du répertoire de la Compagnie qui fait intervenir de la musique électronique et guitare/voix live sur scène. 

Ces deux dernières années, régies par cette crise sanitaire sans précédent, m’ont permis d’entrer dans un travail introspectif profond, qui ne m’aurait pas été donné de faire si le monde ne s’était pas confiné. Se retrouver face à soi-même, seule. Jamais je n’ai pu autant me rencontrer : en a alors émergé quatre facettes de ma personnalité se côtoyant au quotidien, l’une prenant le dessus sur l’autre selon les situations et personnes rencontrées.

"SOPHIA" célèbre la partie féminine de chacun d’entre nous. Ce solo chorégraphique questionne la place de celle-ci dans notre société actuelle en perpétuelle mutation. »


Activité 1

Intervention Emma Lewis - Giselle de Mats'EK

 « Giselle » du chorégraphe suédois  créée en 1982 pour le Ballet Cullberg à Stockholm et entrée au répertoire du Ballet de l’Opéra de Paris en 1993. Ici, les Wilis sont priées de déposer leurs ailes au vestiaire ! Plus de chaumière pour Giselle, ni d’épée pour Albrecht, pas plus de cor de chasse pour Hilarion. Mais une Giselle demeurée du village, une quasi-Bécassine qui se laisse séduire par Albrecht, un séducteur de la ville. L’affaire tourne mal, se termine dans un hôpital psychiatrique par une formidable rédemption par l’amour. Personne ne meurt dans cette « Giselle » mais on va au bout des émotions et des situations avec la force des images et de la danse. Après ce coup de génie,  a bien essayé de renouveler sa réussite avec d’autres ballets du répertoire classique. En vain, sa « Belle au Bois dormant » présentée par les danseurs du Ballet Cullberg à Paris comme son « Lac des Cygnes » et encore moins « Appartement » créé par les danseurs du Ballet de l’Opéra de Paris en mai 2000, n’ont convaincu. Giselle, le chef d’œuvre du ballet romantique, a assez de force dans son argument et ses personnages pour supporter ce traitement, inapplicable aux histoires de princes charmants trop ancrées dans leur contexte. Et la chorégraphie de Mats Ek est tellement riche que l’on y découvre à chaque fois quelque chose de neuf, d’autant que les interprètes nouveaux y apportent de nouvelles propositions et que le chorégraphe est là pour superviser la reprise.

Un des atouts du spectacle dans sa présentation parisienne est d’être dansé par des Étoiles qui pratiquent couramment la version classique de Giselle souvent donnée au cours de la même saison. Si on retrouvait , toujours aussi émouvant dans le rôle déchiré d’Albrecht et , moins à l’aise, plus emprunté que  qui alterne avec lui dans le rôle d’Hilarion, l’intérêt était focalisé par la prise de rôle de , sa première depuis sa nomination au titre de danseuse Étoile au début de cette année. Après avoir longtemps joué le double rôle de Batilde/Myrta, elle aborde le rôle de Giselle auquel elle tenait plus que tout. La performance est magnifique, elle y est totalement convaincante et brille par un naturel épatant dans un rôle qui ne l’est pas vraiment. Autant dans les bonheurs maladroits du premier acte que dans les souffrances du second à l’hôpital psychiatrique, elle est d’emblée la Giselle que l’on attendait, avec la certitude qu’elle ira encore plus loin dans ce rôle, rôle qu’elle s’approprie aujourd’hui.


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