La performance «Réalité(s)» de Gervais Tomadiatunga utilise la danse comme moyen d’expression pour les enfants-soldats et les travailleurs des mines de coltan en République démocratique du Congo (RDC), reflétant ainsi une lutte pour les droits de l’homme. Cette œuvre artistique ne se contente pas de dénoncer une réalité sociale et politique douloureuse, mais cherche aussi à transmettre un message d’espoir et d’humanité aux victimes de ces circonstances.
La performance «Réalité(s)» de Gervais Tomadiatunga est un cri puissant pour les droits de l’homme, utilisant la danse comme un outil d’expression pour une minorité opprimée. En tant qu’ancien enfant-soldat, Tomadiatunga a vécu les horreurs de la guerre civile du Congo et la dure réalité des mines de coltan. À travers sa chorégraphie énergique et métissée, il donne une voix aux sans-voix, en particulier aux enfants-soldats qui ont été forcés de travailler dans des conditions inhumaines. La danse sert d’exutoire et de plateforme pour partager son message d’humanité, en encourageant les enfants à croire en un avenir meilleur et à garder espoir malgré les réalités oppressives de la dictature au Congo. Cette partie de l’œuvre reflète directement le contexte social et politique du Congo entre 1990 et 2010, une période marquée par des conflits internes et une exploitation des ressources humaines et naturelles
L’engagement pédagogique est une composante essentielle de «Réalité(s)», où la danse devient un moyen d’éducation et de sensibilisation. Les ateliers artistiques proposés aux établissements scolaires permettent aux élèves de se familiariser avec le parcours de Tomadiatunga et d’aborder la thématique des enfants travailleurs par le biais de la danse. Ces ateliers visent à créer un parallèle entre les expériences des enfants dans les mines de coltan en RDC et celles des enfants travailleurs en Europe au 19e siècle, offrant ainsi une perspective historique qui relie le passé au présent. Cette approche pédagogique renforce la prise de conscience des jeunes générations sur les injustices sociales et les incite à réfléchir sur les moyens de lutter contre l’exploitation enfantine
Dans «Réalité(s)», la danse est utilisée comme un miroir reflétant les réalités congolaises. Elle illustre non seulement les défis auxquels sont confrontés les enfants dans les mines de coltan mais sert également à dépeindre le contexte socio-économique complexe de la RDC. La performance met en lumière les conséquences de l’extraction du cobalt sur la vie des enfants et souligne la responsabilité des entreprises internationales dans cette chaîne d’exploitation. Par ce miroir artistique, Tomadiatunga dénonce l’inaction face aux violations des droits humains tout en interpellant le public sur son rôle dans ce système globalisé. La création «Réalité(s)» établit ainsi un lien entre l’art et l’activisme, où chaque mouvement de danse devient un acte de résistance contre l’oppression ( ).
En conclusion, «Réalité(s)» est une œuvre qui utilise la danse comme moyen d’expression pour une minorité opprimée, tout en menant un combat pour les droits de l’homme. Elle incarne un engagement humanitaire, pédagogique, et politique, reflétant le contexte social du Congo entre 1990 et 2010. Par cette création, Gervais Tomadiatunga offre non seulement une plateforme pour sensibiliser le public aux réalités difficiles des enfants-soldats et travailleurs dans les mines de coltan, mais il fournit également un espace pour l’espoir et la résilience humaine.