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"Je pense peu, c'est pourquoi je comprends tout ce que je sens. Je suis le sentiment dans la chair, et pas l'intelligence dans la chair. Je suis la chair. Je suis le sentiment. Je suis Dieu dans la chair et le sentiment. Je suis un homme, et pas Dieu. Je suis simple. Il ne faut pas me penser. Il faut me ressentir, et me comprendre à travers le sentiment."
Nijinski
Danseur russe de l'école de danse de St Petersbourg
Engagé au Théâtre Mariinski à 18 ans. Danseur hors norme doté pourtant d’un physique ingrat. Coqueluche de la vie mondaine russe et adulé du public occidental
Créé les œuvres les plus célèbres du chorégraphe Michel Fokine
Premiers signes de la maladie en 1917
Il travaille à un système de notation inspiré de la notation Stepanov qu’il n’achèvera pas
Il commence à rédiger son journal
Il danse une dernière fois en 1919 puis sombre dans la folie ( vivra 31 ans dans la folie)
“ Ils veulent que je danse des choses gaies, je n’aime pas la gaité, j’aime la vie”
- Ecole de danse de St Pertersbourg
- Devient le protégé de Diaghilev directeur des ballets russes en 1908 qui le licenciera en 1913 parce qu’il s’est marié pour le ré engager en 1916 pour ses tournées américaines
- S’appuiera sur L’Eurythmie de Dalcroze pour créer le Sacre
Aborde la création comme une démarche expérimentale
Ecarte toute virtuosité
Sculpte une gestuelle différente et totalement originale pour chaque ballet
Pas d’appui anecdotique: ne raconte pas d’histoire
Rejet des 5 positions fondamentales de la danse classique Mouvements angulaires
Brise l’axe vertical du corps
Renonce à la qualité du “lié” du mouvement
Ramasse le corps vers le sol
Tourne les jambes en dedans
Travail en relation très précise avec la musique
- Musiciens: Debussy, Stravinsky
- Textes: Eglogue de Mallarmé pour le Faune, recherches ethnologiques de Roerich pour le Sacre
- Peintres: Léon Bakst, Nicolas Roerich
“ En brisant le mouvement, en le ramenant vers le geste simple, il a fait rentrer l’expression dans la danse. Tous les angles toutes les cassures de sa chorégraphie empêchent le sentiment de fuir.
Le corps n’est plus pour l’âme une voie d’évasion, au contraire, il se rassemble autour d’elle.
La Chorégraphie n’a plus aucune espèce d’attache avec la danse classique. Tout y est recommencé, tout y est repris à pied d’œuvre, tout y est réinventé.”