OEUVRE - "Blanck Pancard Dance", Anna Halprin, 1967

Dossier - Anna Halprin, Blanck Pancard Dance, 1967
L’œuvre «Blank Placard Dance» de Anna Halprin en 1967 : Une Œuvre Engagée

L’œuvre «Blank Placard Dance» créée par Anna Halprin en 1967 est un puissant exemple d’engagement artistique. Cette performance, impliquant des danseurs défilant avec des pancartes vierges dans les rues, offre une réflexion profonde sur la communication, la protestation et l’espace public. Cet article explore trois axes d’engagement de cette œuvre, en les replaçant dans le contexte de la société de l’époque.

1. Le Contexte Social et Politique de 1967



Dans les années 60, les États-Unis et le monde traversent une période de bouleversements sociaux et politiques. La guerre du Vietnam, le mouvement des droits civiques, et la montée des contre-cultures questionnent les structures de pouvoir établies. C’est dans ce contexte que «Blank Placard Dance» émerge comme une forme de protestation non verbale. En utilisant des pancartes vierges, Halprin invite à une réflexion sur le potentiel de la parole et du silence dans l’espace public. Cette absence de message écrit pousse les spectateurs à projeter leurs propres interprétations, soulignant l’importance de l’engagement personnel dans le processus politique.


Analyse d’une Œuvre : «Blank Placard Dance»

Dans «Blank Placard Dance», la démarche des danseurs avec des pancartes vierges à travers la ville crée un espace de questionnement. L’absence de slogans écrits défie l’attente commune des manifestations et interpelle directement le spectateur. Cette performance met en lumière la capacité de l’art à engager le dialogue sur les questions sociales sans recourir à la parole.



2. L’Engagement pour la Liberté d’Expression


Un deuxième axe d’engagement de cette œuvre est sa défense de la liberté d’expression. Dans un contexte où la censure et la répression des voix dissidentes étaient monnaie courante, le choix d’une pancarte vierge devient un symbole puissant. Cela représente la possibilité infinie d’expression, mais aussi la peur et les limites imposées par les autorités. Halprin utilise l’espace public comme un lieu d’expression libre, où chaque participant peut, potentiellement, partager son message.


3. La Réflexion sur l’Espace Public comme Lieu d’Engagement


Enfin, «Blank Placard Dance» interroge l’utilisation de l’espace public pour l’engagement civique. À une époque où les manifestations prennent une importance croissante dans le débat public, Halprin réaffirme le droit à occuper ces espaces pour le discours politique. La performance devient un espace mobile de contestation, où le corps en mouvement exprime des revendications pour la justice sociale et politique.



Analyse d’une Œuvre : L’utilisation de l’Espace Urbain



La déambulation des danseurs dans les rues transforme l’espace urbain en un théâtre de contestation. Cette occupation temporaire mais significative des rues par l’art souligne le potentiel de l’espace public comme lieu d’expression démocratique. Elle rappelle que chaque citoyen a le droit d’utiliser ces espaces pour communiquer ses idées et ses espoirs.



«Blank Placard Dance» de Anna Halprin est une œuvre profondément engagée qui utilise le langage du corps et l’espace public pour questionner et défier les normes sociales et politiques de son époque. À travers ses trois axes d’engagement – le contexte social et politique, la liberté d’expression, et la réflexion sur l’espace public – cette performance continue d’inspirer une réflexion sur le rôle de l’art comme forme de protestation et de dialogue dans la société contemporaine.

Share by: