A découvrir
Vendredi 24 novembre 20h00 - Grasse
La tendresse
Qu’est-ce qu’être un mec bien ? Un bon amant ? Un bon père ? Comment sortir des attentes d’une sexualité dominante ? Comment faire bouger les lignes des diktats sociaux ?
Julie Berès et ses complices ont réalisé un incroyable travail documentaire auprès de jeunes hommes issus de différents horizons géographiques et sociaux. Comment construisent-ils leur masculinité ? Peuvent-ils déroger aux impératifs sociaux ? Et comment ?
Sur scène, ces 8 interprètes racontent la place dans le groupe, le rapport à l’argent, aux femmes, la peur de l’avenir… Ils livrent une véritable traversée de l’intime au politique, loin de tout discours préconçus. Un spectacle lumineux.
SPECIALITE DANSE PREMIERE
Vendredi 08 décembre 20h00 - Grasse
L’œil, l’oreille et le lieu
Dans l'œil, l'oreille et le lieu , nouveau projet danse/cinéma, Michèle Noiret souhaite partager l'émerveillement et la fascination pour le monde des insectes et le chagrin, la colère ressentie face à sa disparition progressive. La chorégraphie se faufile dans cette colère tout autant qu'elle s'inspire de l'univers fantastique des insectes, dont la complexité des rythmes, des attitudes et la décomposition des mouvements nous paraissent étranges
SPECIALITE DANSE TERMINALE
Vendredi 22 décembre 19h30 - Monaco
La Valse, Chorégraphie de George Balanchine &
L’Enfant et les Sortilèges, Chorégraphie de Jean-Christophe Maillot
Cette forme éblouissante de l’orchestre s’entend dés l’entame de La Valse. Voilà l’un des chefs-d’œuvres de George Balanchine qui pour une raison que l’on ne s’explique pas, entra au répertoire de l’Opéra de Paris en 1975... pour en ressortir aussitôt. Ce retour en grâce est plus que bienvenu car les artistes de la compagnie parisienne semblent faits pour cette pièce. Loin du George Balanchine abstrait, La Valse appartient au registre semi-narratif qu’affectionnait aussi le fondateur du New York City Ballet. Pas d’histoire à proprement dit mais des personnages qui semblent évoluer et danser dans une salle de bal, et la Mort incarnée par un danseur, Florent Magnenet en l’occurrence. George Balanchine s’est inspiré de l’épigramme de la partition de Ravel "Nous dansons sur un volcan" pour construire son ballet comme une métaphore d’un monde décadent qui se termine par la mort de l’héroïne ou peut-être son suicide
SPECIALITE DANSE TERMINALE
Vendredi 15 mars 20h00 - Grasse
Postcard
Cela fait 35 ans que Système Castafiore, sous la houlette de la chorégraphe Marcia Barcellos et du compositeur Karl Biscuit, parcourt le monde avec ses créations. Magiciens de la lumière et des sons, virtuoses de la vidéo, spécialistes des subterfuges du théâtre à l’Italienne, les deux artistes font surgir, dans chacun de leurs spectacles, d’extraordinaires créatures dans un univers singulier.
Leur nouvelle pièce, présentée en première mondiale au Théâtre de Grasse, est l’occasion pour eux de convoquer plusieurs procédés chorégraphiques et scéniques élaborés au fil de leur carrière. Constituée de deux actes, comme les deux faces d’une carte postale (d’un côté, le lieu, l’espace, de l’autre, le message, la mémoire), Postcard rassemble les univers, les techniques, les personnages, les imaginaires de leurs précédentes chorégraphies. Conjugués ensemble, ces éléments de choix recomposent une oeuvre à part entière, un précipité exceptionnel de trente-cinq ans d’un geste artistique à nul autre pareil.
SPECIALITE DANSE SECONDE
Vendredi 22 mars à 20h30 - Scène 55
Noces
« Aussi loin que remonte ma mémoire, les Noces ont toujours sonné pour moi comme une étrange tragédie : tradition des Balkans ou regard d'un enfant fantasque, je savais qu'autour de la mariée, toujours absente des convivialités, le mystère s'épaissirait à mesure que les demoiselles d'honneur s'occuperaient d'en faire cette monnaie d'échange qui passera d'une famille à une autre, et puis, qu'elle apparaîtrait au moment ultime, lorsque toutes les consciences embuées par une journée de douce ivresse, se tourneraient vers elle pour ne plus ignorer ce pressentiment du drame dont elle était le reflet voilé.
Alors s'offrant comme une forme renversée d'un rituel funèbre, elle verserait les larmes en s'avançant vers le rapt consenti. »
Annonciation
« Quelle clé détient le concept de l’Annonciation ? Qu’est censé ouvrir en nous cet événement fondateur d’une religion ?
Alors que de nombreux peintres depuis deux millénaires ne cessent d’interroger ce catapultage de symboles antinomiques qu’est l’Annonciation, il est étonnant de constater que ce thème à la problématique si proche du corps soit quasi-évacué de l’art chorégraphique.
Pourtant, ce qui est en jeu ici est évidemment fascinant.
Dans l’iconographie traditionnelle, Marie est souvent représentée dans un jardin clos qui symbolise sa virginité. Une similitude se dégage alors entre son espace intérieur et son environnement.
L’intrusion de l’ange dans cet univers intime apporte avec lui l’annonce du bouleversement métabolique de son corps. C’est pourquoi, bien que dans le texte la Vierge exprime une soumission sereine à l’événement, de nombreux artistes lui ont donné des attitudes exprimant le doute, l’inquiétude, voire la révolte.
Cette simultanéité étrange entre soumission et révolte, cette déflagration de l’espace et du temps, nous signifient qu’au moment même où le message est délivré le processus biologique de la fécondation est en route. On est en fait dans l’acte concepteur.
SPECIALITE DANSE PREMIERE
Vendredi 05 avril à 20h30 - Scène 55
"top"
Véritable signal de départ, "top" est une invitation au voyage, une exclamation de plaisir, un élan. La chorégraphe Régine Chopinot convoque ici en scène sept danseurs et danseuses, un batteur et un guitariste pour lever une tempête de sensations brutes.Au commencement était le rythme. Pulsé, frappé, frotté, percuté par Vincent Kreyder, batteur exceptionnel. Rythme qui se répercute chez les sept danseurs en pas, marches, courses, le tout d’une apparente simplicité biblique, tandis que la guitare de Nico Morcillo ponctue l’ensemble de ses vibrations méditatives. Avant même d’aller plus loin, il faut s’arrêter sur ce début qui témoigne du talent de Régine Chopinot (et de ses quarante ans d’expérience, il faut bien l’avouer) ainsi que de son exigence pour écrire la danse. Car si l’attraction du regard, le plaisir immense à regarder top semble ne tenir à rien, il vient au contraire d’une minutie : le temps de chacune des traversées, l’espace entre chacun des danseurs, le moteur de chacun des mouvements et la façon qu’a chacun des performeurs de l’interpréter à partir de son propre corps. Ça ne pourrait être autrement. Et c’est ce qui donne, dès le départ, ce mélange indéfinissable d’énergie, d’humanité et de sérénité que dégage top. Car c’est un curieux attelage que ces sept personnalités, Nicolas Barillot, Tristan Bénon, Mellina Boubetra, Prunelle Bry, Bekaye Diaby, Naoko Ishiwada, Deyvron Noel, Julien Roblès, qui ne se ressemblent en rien mais que tout rassemble dans ce désir commun d’être ensemble. Et il y a quelque chose, dans ces va-et-vient, d’oiseaux saisis au vol, ou de déplacements urbains qu’un Merce Cunningham avait si bien su attraper et styliser. Il y a d’ailleurs dans top une sorte de décontraction, sinon de désinvolture, qui pourrait également s’inscrire dans cette lignée.
SPECIALITE DANSE TERMINALE
Mardi 9 avril 2024 à 20h - Anthéa
Penelope
Avec Pénélope, sa toute dernière création, il aborde l’Odyssée homérique via le personnage féminin qu’il démultiplie en un éventail de danseuses. La femme d’Ulysse n’est plus celle, d’un autre temps, qui attend patiemment le retour de son mari, cantonnée à sa tapisserie dans une maison où défilent les prétendants. Elle se fait guerrière, fière et indocile, plurielle. Feu follet insaisissable, elle ne tient pas en place et se projette dans l’espace avec une fureur de vivre communicative. Sa jeunesse est son trophée, son énergie la rend irréductible. Contrairement à Ulysse qui baignait dans le blanc, Pénélope est un ballet en noir, à commencer par les costumes, évolutifs et épurés, signés Chiraz Sedouga. Jouant sur les matières et les transparences, le noir se fait cuir, dentelle ajourée ou résille, les jupes sont fendues pour ne pas entraver le mouvement, les vestes des hommes sont revêtues par les femmes, les brassières comme des bandeaux découpent les torses féminins et masculins. Au fur et à mesure, les corps se dénudent, la peau s’impose, les muscles en action happent le regard et les différences de sexe s’estompent. C’est le temps de la réconciliation entre les hommes et les femmes juste avant l’épilogue qui boucle le voyage.
SPECIALITE DANSE PREMIERE
Mardi 21 mai 20h00 - Grasse
Sol Invictus
Un manifeste pour la vie
Sol Invictus sera Lumineux, Généreux et Universel. Toujours à mi-chemin entre physicalité hip-hop et élévation classique Sol Invictus sera une déclaration d'amour, ma déclaration d’amour à la danse, à son passé, à son présent, à son avenir.
Célébrer les liens qui nous unissent, ceux de la vie enchevêtrés au cycle des saisons.
Renaître et retrouver alors l’enfance, redevenir cet enfant émerveillé par la découverte du monde et du mystère de la Vie.
SPECIALITE DANSE SECONDE