Protagoniste principal du métrage. C’est son histoire personnelle, réelle, vécue qui est portée à l'écran. Il est celui qui vit le plus de conflits actifs au cours de l’histoire. C’est lui qui ouvre le récit et c’est lui qui le clos. L’intégralité du récit est construite selon son point de vue. L’intégralité des événements se déroule sous son regard. Il est physiquement présent dans chaque scène, chaque séquence. La caméra ne le quitte jamais. Il est le fil rouge de « Réalité(s) » de sa naissance, jusqu’à la concrétisation de son spectacle.
Il apparaît à différents âges de sa vie : enfant (6/7ans), adolescent (13/14ans), jeune adulte (18ans) et enfin adulte.
Dès son plus jeune âge au Congo, la vie de Gervais est partagée entre Brazzaville et Kinshasa. Déjà enfant, Gervais est profondément connecté aux sons et aux rythmes de son pays natal. Il a la danse dans le sang. Il est attiré par le mouvement et le bruissement de la vie à l’extérieur.
Immigré en France à l’âge adulte, l’objectif de Gervais est de devenir chorégraphe et d’aider les jeunes danseurs à exploiter leurs talents. C’est un homme droit, charismatique, poli, déterminé, qui parle le Lari et le français. Malgré son accent il s’exprime toujours correctement et accorde beaucoup d’importance au respect. Physiquement imposant (1m90), une carrure, une musculature d’athlète, une longue chevelure tressée, Gervais impressionne et peut paraître intimidant au premier regard. Il sait cependant détendre l’atmosphère grâce à son humour et sa joie de vivre car malgré les rudes épreuves qui jalonnent son parcours, Gervais est un homme charmeur, solaire et avenant. « Toujours se relever, toujours garder espoir, toujours garder le sourire » pourrait être sa devise.
Au début de « Réalité(s) » Gervais immigre en France. Il est en pleine émulation artistique. Danser, transmettre la danse, écrire et concevoir son spectacle sont pour lui des besoins vitaux et face à ceux impérieux du système administratif et des obstacles qui se dressent sur sa route et qui peuvent paraître futiles en comparaison de ce qu’il a déjà enduré, Gervais fait front et les souvenirs remontent à la surface : son enfance au Congo, la rue, les jeux, la débrouille, la guerre civile, le camp de réfugiés, la mine, l’église mais aussi la joie, l’amour et l’amitié sont autant de réalités que Gervais a vécu avec la danse omniprésente.
Son ultime défi : toujours grâce à la danse, se défaire des traumatismes du passé.
Pour incarner Gervais à l’écran, il apparaît évident que les qualités de danseurs sont prioritaires. Le travail du danseur doit être précis et construit. Les mouvements de Gervais trouvant leurs essences au cours de sa vie, se seront donc de jeunes danseurs lui ressemblant très fortement à la fois dans le physique mais surtout dans la gestuelle qui devront être sélectionnés avec un goût prononcé pour l'interprétation et une qualité dans le jeu d'acteur.
Personnage central dans la construction psychologique de Gervais. Il est à la fois son père et son pilier. Il apparaît régulièrement tout au long du film. Ancien militaire, séparé de la mère de Gervais, c’est un homme fort et droit, à la fois sévère et réservé. Mais il aime profondément son fils et est présent dans les moments importants. Il est très impliqué dans la vie d’une paroisse et déteste le mensonge. Au cours du film, Gervais sera, par exemple, amener à lui mentir. Même là, et bien qu’en colère, Fidel saura faire la part des choses, déceler le mal-être chez son fils, accepter ses choix et l’aider à trouver son chemin, preuve d’amour dont Gervais est profondément reconnaissant. La droiture, l’honnêteté, la discipline, Gervais les tiens pour beaucoup de son père.
Tout aussi importante, Elisabeth est la mère de Gervais. Jeune et enceinte en début de film, on ne la revoit que 18 ans plus tard. Mystique et mystérieuse c'est un personnage clef dans l'éducation spirituelle de Gervais. C’est déjà dans son ventre que Gervais perçoit les sons et les rythmes du Congo, Elizabeth participant aux rites traditionnels congolais et dansant jusqu’à atteindre un état de transe.
Edith : La sœur de Gervais. C'est une femme élancée, elle a 40 ans lorsqu'elle apparaît dans le film. Immigrée avant son frère, c’est elle qui accueille et héberge un temps Gervais à son arrivée en France. On la retrouve en flashback, plus jeune de 20 ans. Danseuse émérite et reconnue comme une pionnière, on dit d’elle qu’elle à su amener la « Danse de l’intelligence » au Congo. Elle sera une des premières « prof de danse » de Gervais.
Son Frère : Présent en tout début de film il est un personnage essentiel que paradoxalement on ne voit que très peu. On comprendra son rôle et son histoire en toute fin de film.
Le personnage trouble du film. Son rôle et ses motivations sont ambiguës. Membre du groupe Rebelle des « Ninja » et gravitant dans l’entourage de Gervais dès son enfance. Il apparaît tour à tour comme un faux alliés ou un allié. Est-il impliqué dans le Kidnapping de Gervais ? Joue-t-il un double jeu avec les Ninja ? Ne sert-il que ses propres intérêts ? Aucunes certitudes ne sont apportées quant à ces questions, seuls les soupçons demeurent. Ce qui est sûr, en revanche, c’est que c’est lui qui met dans les mains de Gervais, sa première Kalachnikov et que son influence est prépondérante dans son "éducation à la guerre ». Paradoxalement, c’est aussi lui qui est à l'initiative de l'évasion de Gervais du camp rebelle.
Ami d'enfance de Gervais caractérisé par une intelligence de la survie. Leur relation est fraternel. C’est avec lui que Gervais fait les quatre cents coups dès leurs enfances. Son rôle est très importants au retour de Gervais du camp. C’est en partie grâce à lui qu’il retrouvera le sourire et la joie de vivre.
Pierre Belli : « Ami de Foot de Gervais » Il aura un rôle prépondérant dans les rebondissements et les choix de Gervais. On l’aperçoit enfant puis jeune adulte de 18 ans.
Maître Vincent : Son maître de danse au ballet National du Congo, homme atypique d'une cinquantaine d'année, saoul la majorité du temps, moqueur et charismatique, il a accordé beaucoup de temps à la formation de danseur de Gervais.
Maître Gloire : Enfant de 7 ans, génie des tambours et sons traditionnels Congolais, Gloire est un personnage atypique et original qui aidera Gervais à maitriser les rythmes.
Anne Cécile: Intervient que tardivement dans l’histoire, dans la dernière partie du film. De sa rencontre à son mariage avec Gervais, elle représente la femme qui va le soutenir dans ses créations et projets et qui le poussera à agir, à danser, à créer.
Dominique : Membre de l'administration Française c'est elle qui va l'aider à obtenir ses papiers en France.
Beaucoup d’autres personnages secondaires sont présents dans « Réalité(s) » et ont leurs importances bien que pour beaucoup d’entre-eux, ils n’apparaissent que brièvement à l’image :
Les enfants des rues de Brazzavile.
Les danseurs et groupes de danse religieux ou des rues de Brazzaville.
Les enfants soldats.
Les danseurs du ballet National du Congo. Les danseurs des ballets Nationaux de différents pays Africains.
Les rencontres de chorégraphes: Chrysogone, Florent Mahoukou, James Carles, Fattoumi et Lamoureux...
Les personnages de l'administration française: Mme Panis, Mme Marino (pôle emploi).
Les personnages liées au Ministère de la culture: Jean Marc + personnages des auditions pour obtenir des subventions pour la création de Réalité(s)Les personnages de la police Française. Les enfants de Gervais
Claire: sa première épouse (mariage dit "arrangé") qui a joué un rôle lors de son arrivée en France.
Danseuse spécialiste de crump