Création scolaire
Ce titre souhaite ouvrir à des questionnement sociétaux graves comme les enjeux écologiques, le partage des ressources, la situation de la terre et l'extinction de masse, la condition des femmes et des populations défavorisées ou migrantes, ce qui fait notre humanité, là où on la trouve où on la perd et la place de l'art dans cela...
« Je crois que l'art est la seule forme d'activité par laquelle l'homme en tant que tel se manifeste comme véritable individu. Par elle seule, il peut dépasser le stade animal, parce que l'art est un débouché sur des régions où ne domine ni le temps, ni l'espace. »
Marcel DUCHAMP
Mais aujourd'hui de quel côté se trouve l'humanité quand les humains détruisent l'ensemble des autres êtres vivants et se considèrent entre eux comme des objets à utiliser...
Le travail corporel et plastique pourra ainsi prendre conscience de l'importance de la matérialité, de la sensibilité et de la sensualité dans la création, la place du corps (de l'artiste et du spectateur sera ainsi explicitement recentrée comme essentielle s'opposant à la perte de relations et de présence liée tant au covid qu'au numérique.
- Enseignement de spécialité danse 1ere / term 15 élèves
- Enseignement optionnel de la danse 2de / 1ere / term 28 élèves
- Enseignement de spécialité arts 2de / 1ere / term 40 élèves
- Vivre le processus de création artistique afin de réaliser une performance artistique de qualité originale et novatrice
- S'inscrire dans l'axe culturel du projet d'établissement relatif à : « la culture, appropriation et transmission »
- S’investir en tant qu’apprenant, assumer son individualité au sein d’un groupe
- Apprendre à collaborer en équipe
- Transmettre ses connaissances (son « expertise » dans sa spécialité artistique), communiquer et s’adapter
- S’approprier et transmettre les valeurs de la république ainsi que la laïcité
Le projet consiste à réaliser une création artistique (durée approximative =1h15 minutes) avec des élèves des options artistiques du lycée Guillaume Apollinaire, ainsi qu'une exposition plastique. Partenaires La ville de Nice, L'Entre-Pont, Le Théâtre de Grasse
Pour réaliser cette création, deux types de modalités de travail sont prises en compte:
- Le travail réalisé par les élèves tout au long de l'année dans le cadre de l'enseignement "traditionnel" du lycée (Financement DRAC - Partenaire Le théatre de Grasse)
- Le travail réalisé lors d'un work-shop de 4 jours avec 4 artistes associés: 3 artistes plasticiens & 1 artiste chorégraphe
(Financement INES et DRAC)
Performance artistique - Work in progress - Entre Pont, le 23 septembre 2022
Journée porte ouverte du Lycée - courant janvier
Fête des jardins à Nice - Jardins Albert 1er - Promenade du Paillon
Performance artistique en milieu urbain (date et lieu à définir)
Spectacle traditionnel ou video danse (modalités à définir)
Workshop 4 jours :
« Humanité Animal(e) » Évènements : Performances, exposition, médiations au lycée et à
l'Entrepont (109) le vendredi 23 septembre.
Artiste chorégraphe associé: Gervais Tomadiatunga
Artistes plasticiens associés : Clément Davenel et Camille Chastang
4 jours de travail au lycée pour les élèves de spécialité Arts Plastiques et Danse de 1ere et de
Terminale pour créer un événement artistique le dernier jour.
Les temps d'échange et de création
Entre début septembre et mars lors des horaires de cours pratique
- Enseignement optionnel 1ere : 2h par semaine
- Enseignement optionnel Tale : 2h par semaine
- Enseignement optionnel 2de : 2h par semaine
- Enseignement de spécialité 1ere : 4h par semaine
- Enseignement de spécialité : 6h par semaine
En fonction des créneaux libérés par les intervenants partenaires & l'avancée des programmes scolaires.
Mardi 20 septembre 9h00 - 12h00
- Présentation des artistes plasticiens et de leurs travaux
- Présentation et témoignages du chorégraphe Gervais Tomadiatunga
- Présentation du thème
- Réflexion transdisciplinaire et axe de travail (par petits groupes)
- Mise en perspectives du projet
Mardi 20 septembre 13h30 - 16h30
- Ateliers de création
Mercredi 21 septembre & jeudi 22 septembre 9h00 - 12h00 et 13h30 - 16h30
- Ateliers de création
Vendredi 23 septembre
9h00 - 10h30: Installations et répétitions, lycée Guillaume Apollinaire
10h30 : Restitution« Humanité animale » auprès de deux classes de seconde/ Lycée Guillaume Apollinaire
11h00 : Restitution« Humanité animale » auprès de deux classes de seconde/ Lycée Guillaume Apollinaire
11h30 : Restitution« Humanité animale » auprès de deux classes de seconde/ Lycée Guillaume Apollinaire
13h300 - 15h00 : Installations et répétitions, Entre-Pont
15h00: Restitution/ Tournage « Humanité animale » auprès du public/ Entre-Pont
16h00: Restitution/ Tournage « Humanité animale » auprès du public/ Entre-Pont
« C’est par la danse que j’ai été sauvé, c’est par le corps que je vais témoigner."
Réalité(s) c’est le parcours d’un enfant soldat éduqué par la guerre civile au Congo, qui travailla dans les mines de coltan, d’or, de diamants et qui peut aujourd’hui en témoigner avec la danse.
Gervais Tomadiatunga nous embarque dans les réalités de ces jeunes enfants qui se font exploiter au Congo.
Ils creusent sept jours sur sept sans relâche pour subvenir aux besoins de la famille et pour que toi et moi puissions téléphoner.
Quatre danseurs sont emportés par une musique cadencée qui impose un rythme sur lequel ils dansent sans relâche. Cette musique pop urbaine africaine évoque les différentes réalités auxquelles est confronté le peuple congolais. La chorégraphie est libre et engagée. Les mouvements sont saccadés, rapides, avec une énergie débordante. Le public est embarqué dans une forme de tourbillon : les tableaux s'enchaînent comme s'enchaînent les réalités. La scénographie est à l'image de ces mines à ciel ouvert, faites de bric et de broc dans lesquelles descendent les enfants pour chercher les matières premières. Nous sommes dans le monde de la débrouillardise, aucune mesure de sécurité n'est prise. L'incertitude de revoir le soleil domine. Souvent, on creuse sa propre tombe pour un ou deux dollars. Réalités s'est se frotter aux maux qui accablent le Congo, l'Afrique.
Aujourd’hui Gervais vous livre son passé sur le plateau. Il partage sa joie d'avoir été sauvé par la danse, d’avoir réussi sa vie, réaliser son rêve. Il veut transmettre ce message d’espoir à ceux qui sont encore là-bas, il faut croire en soi et s’ouvrir au monde.
Camille Chastang s’atèle à réconcilier et revendiquer dans son travail, un statut à parts égales entre arts décoratifs et beaux-arts. Sa réflexion plastique est liée à une approche plus théorique du dessin comme médium pouvant permettre de déconstruire les rapports de pouvoir entre les pratiques artistiques et reconsidérer les rapports hiérarchiques entre motifs, sujets choisis et genres. Ainsi, dépassant la dimension ornementale et figurative qui lui est communément attribuée, le végétal s’active dans ses installations comme un outil d’émancipation.
Clément Davenel a obtenu, en juin 2020, un Master en Arts plastiques et Sciences de l’Art à Paris 1 Panthéon-Sorbonne, et commence à présent un doctorat sur les possibilités de faire de la peinture aujourd’hui, notamment en interrogeant les moyens et la place du tableau comme objet à l’identité instable.
Après une première année en double licence en Arts plastiques et en Histoire des arts à l’université d’Aix-Marseille, il part étudier à Paris 1, où il se familiarise avec la scène artistique contemporaine parisienne.
En 2019, l’artiste est interrogé dans son appartement d’Asnières-sur-Seine pour un article du média Vice, concernant les conditions de logement et la difficulté d’avoir un atelier pour les jeunes artistes résidents à Paris et en périphérie.
Clément Davenel participe à une exposition au château d’Asnières-sur-Seine en avril 2021 (exposition présentée virtuellement) et il sera résidant à la Cité internationale des arts à partir de janvier 2022
Suivez les différentes étapes de la démarche de création des élèves du lycée Guillaume Apollinaire
Matière animale et matière dansée
L’animalité est ici métaphore, métamorphose, qui relie imaginaire incorporé, transformation du corps dansant et genèse d’une danse singulière. Imiter un animal serait du registre de la comparaison et du mime, où la référence doit être signifiée. À sa différence, l’imaginaire de l’animal qui nous intéresse intervient en amont d’une volonté de signifier, comme image sensorielle et symbolique susceptible de générer un état de corps nouveau et une motricité inédite, chaque fois différents. Indépendamment d’une recherche de lisibilité, on devient un être hybride, singulier, ni soi, ni l’animal éprouvé, expérience d’une altérité reliée pourtant aux expérimentations et aux remémorations les plus intimes. L’imaginaire se déploie pour réactiver des mémoires, dépayser les sensations, en (re)découvrir de peu connues ou en inventer de nouvelles, inscrire des musicalités inédites, et plus prosaïquement sortir des références et connotations habituelles pour s’étonner soi-même.
Travailler sur l’animal permet d’explorer des paramètres fondamentaux de la danse: poids, énergies, impulsions, rythmes, etc., de devenir plus conscient-e de la pesanteur, des appuis au sol, du jeu de fibres musculaires peu exploitées. Le simple fait de jouer – à comprendre dans le sens du ludique et de l’écart modulable – avec ces paramètres, transforme le corps habituel en corps dansant. Se vivant animal, il expérimente d’autres énergies, d’autres rythmes vitaux (respiration, pulsations cardiaques), des contraintes morphologiques ou mécaniques nouvelles ; il crée des motricités, des musicalités, des combinaisons physiques. L’expérience imaginaire de l’animal permet d’échapper aux schémas moteurs engrammés, donc, d’une certaine façon, à l’anatomie, et de traverser des états et des façons de se mouvoir encore inconnus. La qualité du mouvement et sa précision trouveront leur origine dans les perceptions mêmes, et non dans la représentation que l’on se fait du mouvement ou de ce qu'il donne à voir : devenir invertébré-e n’est pas donner l’illusion d’être dépourvu-e de squelette, donner une amibe ou une anémone de mer à voir, mais explorer un état de corps et de perception qui
génère une danse particulière. Pour le regard extérieur, celle-ci pourra demeurer tout à fait abstraite, mais n’en sera pas moins marquée d’une qualité singulière, étrange sans doute. On peut aussi inventer son animal, multiplier articulations ou les palpes, devenir luminescent-e, respirer avec la peau, ... La peau, les muscles, les articulations deviennent poreux à une sensation à la fois intérieure et extérieure. On s’inscrit dans de nouveaux ressentis, de nouvelles formes et de nouveaux rythmes, pour les moduler, les orchestrer, dans un constant va-et-vient entre la perception suscitée par l’image, l’état du corps qui se crée et modifie en retour l’image. C’est dans l’espace des sens et du sens ainsi ouvert que le mouvement devient poétique.
Se créer en s’inventant, et en inventant une danse singulière, c’est aussi découvrir l’étendue et la profondeur de sa propre capacité de métamorphose, donc de son être même. La métaphore animale est bien davantage qu’une méthode de création, il y va de l’identité, d’une recherche identitaire. Recherche intime, constamment reliée à une dimension collective d’altérité – devenir autre – et à une dimension d’universalité, comme toute référence à la Nature et aussi par la dimension culturelle symbolique de chaque l’animal. Elle est surtout jouissance, jouissance sensorielle procurée par l’expérimentation d’un autre corps ; et jouissance d’échapper, dans l’instant de la sensation, aux contraintes tant biologiques que sociales : la métamorphose animale est bien souvent porteuse d’une dimension transgressive.
L’homme et l’animal : voici un chapitre clé de la séquence Les représentation du monde en HLP (Humanités, littérature et philosophie). À travers sa relation avec l’animal, l’homme apprend à mieux se connaître. Dans cet article on vous explique tout ce qu’il faut connaître sur l’évolution de la relation homme / animal à travers l’histoire, la littérature et la philosophie, tout en illustrant les exemples cités avec des vrais sujets de dissertation.
La relation entre l’homme et l’animal dans l’histoire des idées
Il semble qu’à l’époque préhistorique, le rapport homme-animal était assez équilibré, voire défavorable à l’Homme. Dans cette position de faiblesse, l’Homme n’a qu’une arme que le reste du vivant ne détient pas a priori : son intelligence (voir Mythe de Prométhée dans le chapitre L’humain et ses limites). C’est ainsi qu’il va peu à peu prendre du pouvoir sur les animaux jusqu’à être décrit dans la Bible comme un être supérieur.
C’est d’ailleurs cette conscience qui le conduira, depuis l’Antiquité, à penser sa relation avec le monde animal. A cette époque caractérisée par une grande réflexion sur l’organisation en société, la supériorité de l’Homme en tant qu’”animal politique” est réaffirmée.
La Renaissance hérite d’une pensée humaniste, datant du Moyen-Âge, qui dit que l’homme est une créature privilégiée. Il est un être exceptionnel qu’il faut formellement distinguer et séparer de l’animal.
Cette frontière va se voir particulièrement fragilisée à partir du XVIème siècle, même s’il y a en réalité toujours eu des défenseurs de l’intelligence et de l’ingéniosité des animaux.
Si la formalisation d’une remise en question à commencer, le siècle des Lumières casse cet élan. Dans un projet de conquête de l’autonomie, les Lumières travaillent sur l’opposition humanité/animalité et culture/nature. Il confirme le caractère exceptionnel de l’Homme, en tant que détenteur de raison et de moralité. En cela, l’humanité s’élève au-delà de l’animalité. L’animal lui, qui se laisse domestiquer, ne peut qu’être dénué de conscience. On pense que l’animal est soumis au déterminisme, notion philosophique selon laquelle les évènements et actions sont déterminés par des causes extérieurs qui impliquent un effet défini, prévisible (principe de causalité).
De nombreuses théories s’opposeront à cette perception de l’animal. Mais le déterminisme de manière générale (et donc celui des animaux) sera largement remis en cause grâce au progrès scientifique qui améliore notre connaissance du vivant. C’est ce progrès qui conduira à la théorie de l’évolution. Le débat sur la reconnaissance et le droit animal va alors s’intensifier. La lutte contre l’exploitation animale, qui bénéficie aujourd’hui d’une certaine médiatisation, prend racine dans ce débat.
Aujourd’hui encore, la conception qui prévaut en Occident est qu’il y a une continuité physique entre l’homme et l’animal mais une rupture radicale en matière de qualités mentales.
Auteurs-clés et citations sur la relation entre l’homme et l’animal
Aristote, La Politique, I.2, 330 av. J-C
Aristote réfléchit ici sur l’organisation des hommes en société. L’Homme dépasse ses simples instincts naturels pour construire une cité, gouvernée par la distinction entre le juste et l’injuste, entre le bien et le mal. Cette capacité prouve sa supériorité sur le reste du vivant. Si des formes d’organisation sociale ont été repérées chez certains groupes d’animaux, l’homme garde néanmoins le monopole de la parole (à différencier du langage).
L’homme est un animal politique
“Mais que l’homme soit un animal politique à un plus haut degré que l’abeille quelconque ou tout autre animal vivant à l’état grégaire, cela est évident. La nature, en effet, selon nous, ne fait rien en vain ; et l’homme seul de tous les animaux, possède la parole. Or tandis que la voix ne sert qu’à indiquer la joie et la peine, et appartient aux animaux également (…), le discours sert à exprimer l’utile et le nuisible, et par suite aussi, le juste et l’injuste ; car c’est le caractère propre à l’homme par rapport aux autres animaux, d’être le seul à avoir le sentiment du bien et du mal, du juste et de l’injuste, et des autres notions morales, et c’est la communauté de ces sentiments qui engendre famille et cité.”
Montaigne, Essais II.12, 1580
Montaigne concède ici des différences indéniables entre l’Homme et l’animal, mais affirme que l’intelligence et l’ingéniosité ne sont pas le propre de l’Homme, qu’elles se retrouvent aussi chez les animaux, et qu’il n’existe donc pas de caractère suffisamment différenciant pour établir une quelconque supériorité de l’un ou de l’autre.
Une différence de degré mais pas de nature
“Nous ne sommes ni au-dessus, ni au-dessous du reste, tout ce qui est sous le Ciel, sit le sage, court une loi et fortune sans pareille (…). Il y a quelque différence, il y a des ordres et des degrés ; mais c’est sous le visage d’une même nature.”
Descartes, Discours de la méthode (Lettre au Marquis de Newcastle), 1637
Dans ce texte, l’intelligence attribuée aux animaux par Montaigne est formellement niée : les animaux sont des machines, des automates, incapables de penser, accomplissant des gestes mécaniques en réponse à des stimuli. C’est le déterminisme.
Le plus stupide des hommes est encore supérieur au plus intelligent des animaux
“On peut aussi connaître la différence qui est entre les hommes et les bêtes. Car c’est une chose bien remarquable, qu’il n’y a point d’hommes si hébétés et si stupides (…) qu’ils ne soient capables d’arranger ensemble diverses paroles, et d’en composer un discours par lequel ils fassent entendre leurs pensées ; et qu’au contraire, il n’y a point d’autre animal, tant parfait et tant heureusement né qu’il puisse être, qui fasse le semblable.”
La Fontaine, Fables, 1668-1694
Les Fables de la Fontaine sont un bel exemple d’anthropomorphisme. Il s’agit de décrire les animaux avec des caractéristiques, des sentiments et des comportements humains. La Fontaine utilise ce procédé pour dénoncer la société dans laquelle il vit en contournant la censure. Ce recours à l’anthropomorphisme montre deux choses :
La figure de l’animal comme outil d’instruction pour l’humanité
“Tout parle en mon ouvrage, et même les poissons :
Ce qu’ils disent s’adresse à tous tant que nous sommes ;
Je me sers d’animaux pour instruire les hommes.”
Problématisation sur la relation entre l’Homme et l’animal en HLP
En quoi l’humanité fait-elle figure d’exception par rapport à l’animalité ?
Exemple : Pour Aristote, l’exception humaine tient à la capacité de l’Homme à se construire socialement, à s’organiser en société et à gouverner. Sa maîtrise de la parole et du discours sont des preuves qu’il est fondamentalement différent de l’animal. Même s’il est difficile, sur ces points, de nier le stade avancé de l’Homme, on pourra nuancer la position d’Aristote en rappelant que des formes de sociétés et de maîtrise du langage ont été observées chez les animaux.
Les différences indéniables entre l’Homme et l’animal suffisent-elles à ériger un frontière radicale entre eux ? Peut-on dire au contraire que l’Homme s’inscrit en fait dans le règne animal ?
Si Aristote sépare formellement l’Homme de l’animal, Montaigne affirme que malgré les différences, la nature de l’Homme et de l’animal est la même. Il n’y a donc pas de frontière entre eux, simplement des degrés de différenciation. Cet exemple est une bonne entrée en matière pour un paragraphe de dissertation visant à modérer l’idée d’un Homme radicalement opposé à l’animal.
En quoi peut-on rapprocher l’argument contre l’anthropocentrisme à celui contre l’ethnocentrisme (vu dans le chapitre Découverte du monde et pluralité des cultures) ?
Pour comprendre la relation entre l’homme et l’animal en HLP, il est important d’étudier le parallèle entre l’ethnocentrisme et l’anthropocentrisme. En effet, le parallèle entre l’ethnocentrisme et l’anthropocentrisme est le suivant : de la même manière qu’une culture en juge une autre selon ses propres croyances et pratiques, l’Homme juge les autres êtres vivants selon son propre système de valeurs. Descartes par exemple, condamne les animaux à un rang inférieur parce qu’ils ne pensent pas et ne réagissent que par instinct. Or, c’est l’homme lui-même qui dit que la conscience et la parole font la supériorité. Il s’octroie donc cette position dominante selon des critères qu’il a lui-même choisi de valoriser, et qui ne le seraient peut-être pas par d’autres espèces.
S’il est différent de l’homme, comment l’animal peut-il lui servir à mieux se comprendre lui-même ?
La Fontaine part du postulat qu’hommes et animaux ont des différences qui ne les empêchent pas de se ressembler. En associant des comportements humains à des figures animales dans ses Fables, il met les hommes face à eux-même. Les fables sont un miroir de la société. Elles en reflètent l’absurdité, les excès, les dérive, pour finir sur une morale sur laquelle l’être humain doit méditer.
Conclusion sur l’Homme et l’animal, option Humanités, littérature et philosophie
En HLP, le statut de l’animal est un enjeu majeur pour la société. Il reflète à la fois l’Homme mais aussi son éthique et sa capacité à remettre sa propre place en question afin d’atteindre des relations justes avec les autres êtres vivants. On voit bien aujourd’hui qu’il s’agit d’une véritable préoccupation et que l’humanité progresse sur les questions d’intelligence et de communication animale. D’ailleurs, tout au long de ce chapitre d’HLP, il faut bien garder en tête que l’Homme a aussi choisi de distinguer l’animal sauvage de l’animal domestique. Le programme ouvre aussi cette réflexion : alors que l’animal dit sauvage représente plutôt un danger, une menace pour l’Homme, les animaux domestiques tissent un lien affectif avec l’Homme qui peut s’avérer bénéfique pour la santé et le bien-être.
Au-delà de la relation entre l’homme et l’animal, notion absolument fondamentale en HLP, n’hésite pas à poursuivre vos révisions en consultant d’autres articles d’Humanités, Littérature et Philosophie – notamment celui sur l’éducation.